Santiago (Chili) : Affiche à la mémoire du compagnon anarchiste Mauricio Morales
Contra Info / jeudi 22 mai 2025
Seize ans après la mort en action du compagnon anarchiste Mauricio Morales, alors qu’il voulait placer un engin explosif dans la dégoûtante école des matons, dans le quartier de Matta.
À celui qui a élevé l’intensité du conflit, à celui qui a mis dans le viseur l’institution bâtarde des matons, que nous pouvons reconnaître ouvertement aujourd’hui comme des ennemis, à celui qui a décidé d’affronter le Pouvoir avec détermination et fougue ; nous le porterons toujours dans chaque geste que nous voulons réaliser.
En ce Mai noir, on trouve dans les rues des affiches à la mémoire de notre compagnon/ami/frère. De la propagande qui se positionne sur le chemin de la confrontation avec le Pouvoir, qui justifie la pratique historique de violence politique et ramène au présent celui qui l’a exercée dans sa vie.
Mauricio Morales présent !
La violence insurrectionnelle ne t’oublie pas.
Mai noir 2025
Santiago, Chili.
Le texte de l’affiche :
« L’anniversaire de la mort de « Punki Mauri » réactive le placement de bombes et les attaque incendiaires dans la région métropolitaine de Santiago.
Le 22 mai est une date importante pour les mouvements et les cellules anarchistes. En ce jours, ils rappellent la mort de Mauricio Morales Duarte (de 27 ans), alias « le Punki Mauri », mort ce même jour, en 2009, alors qu’il transportait dans son sac à dos une bombe, qui a explosé avant qu’il ne puisse la placer à l’École de la Gendarmeria [l’Administration pénitentiaire chilienne ; NdAtt.] de Santiago. Son décès a fait que les différents groupes anti-système ont baptisé cette même date « jour du chaos ». C’est pourquoi la police fait attention à ce qui se passe… »
La Tercera PM [un important quotidien chilien ; NdAtt.]
POUR L’EXPANSION DU CHAOS
FAIS EN SORTE QUE L’ANARCHIE VIVE
Le 22 mai 2009, le compagnon anarchiste Mauricio Morales meurt, quand l’engin explosif qu’il voulait placer à l’école des matons détone en avance.
Nous prenons la défense de la mémoire de Mauri et de son parcours le long des chemins de la confrontation illégale pour l’Anarchie, en contribuant toujours à son expansion, par des multiples initiatives antiautoritaires.
La mémoire anarchiste continue à être dangereuse, alors qu’elle se traduit par des faits concrets, par des actions irrécupérables de la part du Pouvoir.
Ainsi, nos frères et sœurs, tel Mauri et tant d’autres qui son parti.es, continuent à vivre.
MAURICIO MORALES « PUNKI MAURI » PRÉSENT
L’OFFENSIVE INSURRECTIONNELLE NE T’OUBLIE PAS
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Cerro Navia : Attaque incendiaire contre un bus de la RED, en souvenir de Mauricio Morales
Informativo Anarquista / jeudi 29 mai 2025
Le vendredi 23 mai, dans le cadre des activités en commémoration du compagnon Mauricio Morales, au croisement de l’avenida Mapocho avec la rue Huelén, un groupe de personnes à visage couvert a complètement incendié un bus de la RED [les transports en commun de la région métropolitaine de Santiago ; NdAtt.], à l’aide de cocktails Molotov et de liquide inflammable. Après le déploiement de la police, un jeune de 17 ans a été arrêté, car il aurait participé à l’action.
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Communiqué de revendication d’une action directe à l’Université de Santiago
La Zarzamora / mardi 3 juin 2025
Santiago, mai noir 2025
« Je crois que la dignité d’une personne passe d’abord par le fait de ne pas céder par rapport à ses idées, de rester ferme, que, plus ils essayent de nous écraser avec des adversités, avec une violence malsaine (je considère qu’il y a une violence saine), avec les punitions, bref, avec tout ; si tu te conformes et tu te tais et tu cèdes et tu doutes, tu es liquidé… Les idées sans actions ne valent rien, c’est de la merde théorique, par conséquent l’idée et l’action doivent être et sont une seule et même chose. » [Mauricio Morales]
Aux premières heures du 22 mai 2009, le compagnon anarchiste Mauricio Morales tombait au combat, à cause de la détonation anticipée d’un engin explosif qui devait être placé dans la dégoûtante école de la Gendarmeria du Chili.
En tant qu’affines, nous nous souvenons de la vie et du dévouement d’un jeune cohérent avec ses idées, qui a fait vivre des espaces communautaires, des bibliothèques, des centres sociaux, des ateliers, des activités pour les enfants et des médias de communication.
De même, nous nous souvenons de son courage, de sa bravoure et de sa détermination dans l’attaque contre les matons, en assumant tous les risques et les conséquences que comporte l’opposition à ce système.
Les bombes continuent de retentir, les coups de feu continuent à être tirés, nous continuons à être leur cauchemar et leur éternel mal de tête…
Même si on nous poursuit… nous continuerons avec l’offensive.
ACTION :
Dans l’après-midi, en tant qu’affinités anarchistes, nous avons fait irruption dans le quotidien de l’université, pour couper la circulation et affronter la police dégoûtante, en mémoire de notre compagnon Mauricio Morales (Punky Mauri).
Au cours de l’action, on a attaqué physiquement les « héros citoyens » qui ont osé intervenir, comme un chauffeur de taxi qui a enlevé l’un des miguelitos [des clous pliés pour crever les pneus – voir le bon tuto ici ; NdAtt.] en essayant d’avancer au milieu de la barricade. Le même sort a été réservé aux personnes qui ont tenté de filmer et d’insulter sans gêne les compas qui se trouvaient à quelques mètres.
Que les citoyens « corrects », les amoureux de l’ordre, de la sécurité et de la loi sachent que ceux qui s’interposent et agissent comme des policiers seront traités avec la même haine que ceux derniers nous inspirent…
Au milieu de la fumée, qu’on pouvait voir depuis plusieurs pâtés de maisons, le convoi de l’anti-émeute des carabiniers qui s’approchait a été accueilli par une attaque a coup, alternativement, de cocktails Molotov et de feux d’artifice.
C’est dans ce contexte que, après la manœuvre désespérée du conducteur d’un des véhicules équipés de lanceurs de gaz, on a fini par amener d’autres miguelitos, en faisant en sorte que son véhicule reste inutilisable jusqu’à la fin de l’action.
Après un affrontement bref et fugace, on pouvait voir qu’un grand groupe de carabiniers se regroupait derrière le canon à eau (guanaco), avec un coupe-boulons, pour entrer rapidement.
À ce moment-là, nous avions déjà pris la décision de tenir bon avec le dernier matériel qui nous restait.
Leur assaut ne s’est pas faite attendre et ils ont chargé avec des lacrymos, de l’eau et du gaz au poivre contre le portail de l’université, mais ils ont été accueillis énergiquement, avec des insultes, des pierres et des cocktails Molotov, pour retarder autant que possible leur entrée.
Nous les avons vus, face à face, tapant du pied, criant, insultant, courant, s’agrippant entre eux pour ne pas tomber, avec leurs boucliers et leurs uniformes en flammes.
Ils n’ont pas réussi [à entrer].
Au moment de lancer presque le dernier cocktail qui nous restait, nous nous sommes rapidement replié.es du lieu, sans être pris.es.
Ils oublient…
Que s’ils continuent à essayer,
Ils auront la même réponse.
Aujourd’hui, de l’essence a coulé sur leurs uniformes…
demain, quelque part, ce sera le sang de leurs corps.
Aujourd’hui, des cocktails Molotov ont volé…
demain, ce sera des balles.
QUE LES MATONS TREMBLENT.
PARCE QU’IL RESTE ENCORE DES SACS À DOS COMME CELUI DE MAURI ET DES ESPRITS COMME CELUI DE KEVIN.
UNE MORT EN ACTION EST UN APPEL ÉTERNEL À LA GUERRE SOCIALE.
Cellules Autonomes et Incendiaires
Bande Insurrectionnelle Lune Noire
[Células Autónomas e Incendiarias
Banda Insurreccional Luna Negra]
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Revendication d’une action réalisée sur le campus Juan Gómez Milla, à Ñuñoa
La Zarzamora / lundi 2 juin 2025
Santiago, mai noir 2025
Seize ans après la mort en action du compagnon anarchiste Mauricio Morales, qui est décédé suite à la détonation accidentelle de l’engin explosif qu’il portait à l’école de la Gendarmeria, la lutte contre la prison continue et le compagnon vit toujours dans la mémoire combative, présent dans l’approfondissement du conflit.
Au cours de l’après-midi, réuni.es par affinité, nous avons mené une longue journée de combat, avec des barricades enflammées sur l’une des artères de la ville, en plus des affrontements avec la police, en comptant plus d’une centaine de cocktails Molotov et de feux d’artifice, qui ont répondu efficacement aux assauts des voitures de police et ont mis en fuite les lâches de la COP [l’anti-émeute Carabineros ; NdAtt.] qui essayaient de s’approcher à pied.
Pendant l’action, un soin particulier a été apporté à la diffusion d’une propagande qui précise les idées qui, naturellement, vont de pair avec nos actions. Ainsi, il n’y a eu ni cadenas ni barrière de protection que nous ne pouvions pas briser ou couper pour placer nos banderoles. De la même manière, nous avons réussi à neutraliser tous les « protocoles » de la « sécurité » interne du campus, pour utiliser au mieux et en notre faveur ce lieu, y compris les toits, les balcons et les portails, pour le combat et pour la sécurité de l’action.
En plein affrontement, devant les spectateurs de cette action et les étudiants présents sur place, on a procédé à la lecture d’un discours, tandis que l’on remettait aux mêmes spectateurs une publication intitulée « Faisons des idées une menace réelle », une publication réalisée sur papier au cours de ce mois par l’autoproclamée « coopérative d’antagonistes », qui constitue une invitation à réfléchir sur le système carcéral et qui, comme on l’a mentionné à ce moment-là, loin de vouloir railler les masses pour attendre éternellement, derrière un bureau, le fameux pouvoir populaire, propose de nourrir et de construire la lutte anarchiste à partir de la tension permanente et du conflit contre le pouvoir.
Et c’est le pari que nous faisons, pour remplir notre lutte de force et de contenu significatif, en rejetant complètement le conformisme, le réformisme et la volonté de « faire sécession », afin de nous jeter dans la lutte auto-organisée, dans l’action directe, dans les rues, dans le sabotage des sources du capital, mais surtout dans la cohérence entre les mots et l’action.
« Ici, dans l’offensive, nous trouvons le développement, l’expansion et la généralisation du conflit, en combinant la critique tant des structures spécifiques que de l’État, de sa répression et de sa violence. »
Depuis cette tranchée, nous voulons aussi envoyer un salut complice aux compagnons Francisco Solar, Aldo et Lucas Hernandez, aux compas de l’affaire du 6 juillet [voir ici ; NdAtt.], aux prisonnier.es politiques mapuches de l’affaire de Quilleco [affaire répressive qui a suivi l’incendie d’engins forestiers dans cette commune du centre-sud du Chili ; NdAtt.] et à chaque prisonnier.e anarchiste, subversif.ve et mapuche.
L’appel est toujours à continuer à multiplier l’auto-organisation, dans chaque espace et dans chaque territoire, en affirmant l’autonomie et en faisant de la liberté une réalité palpable, construite avec nos propres mains et notre volonté inébranlable de résister. À continuer à multiplier la solidarité, le combat et l’action contre le pouvoir, ses prisons et ceux qui les soutiennent.
Jusqu’à ce que tout explose, mort à l’État et vive l’anarchie!
Affinités en conflit
[Afinidades en conflicto]